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En juillet 2015, Beyrouth et la région du Mont Liban sont submergés par les déchets. Des monticules d’ordures apparaissent partout, des odeurs pestilentielles se propagent et un mouvement de contestation apparait: "You Stink" (“Vous Puez”).

 

La crise des déchets, au demeurant prévisible, a officiellement débuté lors de la fermeture de la plus grande décharge du Liban, la décharge de Naameh qui opérait depuis 18 ans. La fermeture coincide au non renouvellement du contrat avec le groupe Averda, responsable du traitement et dépôt en décharge pour les deux tiers de la population par l'intermédiaire de sa société Sukomi. La fin de ce contrat, signe aussi la fin de la collecte des déchets dans la région, dont Sukleen, autre société du groupe Averda avait la responsabilité.

 

Sans pour autant revendiquer d’appartenance politique ou communautaire, la société civile proteste contre la corruption et la paralysie gouvernementale face à cette crise. En août 2015, les libanais se déplacent par milliers dans les rues de Beyrouth. Le ras le bol entendue dans la rue, conduit à la responsabilisation d’un certain nombre d’acteurs et des initiatives locales émergent ou s’ancrent dans tout le pays pour résorber cette crise de manière durable. 

 

Certaines municipalités décident de gérer de manière autonome leurs déchets, des ONG sensibilisent et éduquent au tri. Cette crise devient aussi l’opportunité pour les entrepreneurs sociaux de faire de l’upcycling ou d’encourager au zéro déchet pendant que d’autres se positionnent sur la gestion de niches stratégiques telle que la gestion de déchets à risque infectieux en milieu hospitalier. 

 

Dans un contexte encore très incertain sur l’avenir de la gestion des déchets à un niveau national, les initiatives positives ne manquent pas et c’est sur celles-ci que nous avons aussi décidé de porter notre attention dans ce web-documentaire réalisé en juin 2016.

la crise des déchets au Liban

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CRISe, ACTIVISME ET CONSCIENTISATION

Après l'arrivée des déchets dans les rues de Beyrouth et du Mont Liban en juillet 2015, la société civile les y rejoint. 

 

Cette crise des déchets crystallise autour d’elle les problèmes politiques, économiques et environnementaux auxquels le pays fait face. La population en a marre et elle le dit. 

 

Retour historique sur cette crise et la prise de conscience qui a suivi.

 

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décharges inadaptées

En 2015, après 18 ans d’exploitation la décharge de Naameh ferme. Elle accueillait 50% des déchets libanais.

 

C’est un soulagement pour la population environnante qui savait la décharge en surcapacité et s’inquiétait des impacts sanitaires et environnementaux pour leur territoire. 

 

A ce jour, aucune alternative durable n’a été trouvée pour le Liban. La crise perdure.

 

Explications.

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prise en main des collectivités

Avec la crise des ordures, les rues se transforment en poubelles à ciel ouvert. 

 

Une solution pour vite résorber cette crise? Brûler les déchets, dans les rues, dans des décharges sauvages, au bord de la mer. En plus des déchets qui s'amoncellent ce sont donc des fumées noires, toxiques qui apparaissent. 

 

Pourtant rapidement, certaines municipalités s'autonomisent. Elles collectent et mettent en place des centres de tris. 

 

Exemples.

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INITIATIVES LOCALES POUR UN IMPACT DURABLE

Cette crise a un mérite: sensibiliser les libanais au recyclage. Au fil des mois, des associations démontrent l'impact économique et social qu'un tel acte pourrait avoir.

 

Des canettes qui se transforment en prothèses auditives vous y aviez pensé vous ? 

 

Exemples de solutions locales dont l'impact durable fait du bien à entendre.

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UPCYCLING

Les déchets triés tels que le plastique, le verre, le métal, peuvent être recyclés c'est un fait.

 

Mais que deviennent-ils ?

 

Certains entrepreneurs et artistes s'approprient ces déchets récupérés, pour les transformer en produits avec parfois plus de valeur ajoutée que lors de leurs utilisations première.

 

Détournés, les bâches publicitaires se transforment en sacs, les tuyaux en poignées de portes.

 

Quelques exemples "d'upcyclers" Libanais !

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zéro déchet

Et si tout, absolument tout pouvait être recyclé ?

 

C'est le pari de certains entrepreneurs qui encouragent le compost dans les écoles.

 

D'autres travaillent notamment avec des municipalités pour trouver des solutions durables, innovantes et minimiser les quantités de déchets à enfouir sans pour autant soutenir l'incinération. 

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niches stratégiques

Traiter et valoriser des déchets "niches" peut être une réelle opportunité pour les entrepreneurs sociaux.

 

La preuve par l'exemple. 

 

L'ONG libanaise, arcenciel, forge en partie son succès sur sa capacité à traiter les déchets à risques infectieux et à minimiser les risques sanitaires. Son opération "bouchons roulants" est elle aussi un réel succès économique et social. Collectés à travers tout le pays la matière des bouchons plastiques est utilisée pour la confection des fauteuils roulants. 

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CORRUPTION

La crise des déchets est perçue comme symptomatique d'un problème de fond au Liban : un système fondé sur la corruption.

 

Que cela implique-t'il ?

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un pas vers la décentralisation

Nombreux sont ceux qui remettent en cause un système centralisé, où une seule entreprise serait en situation de monopole sur une région qui représente les deux tiers de la population libanaise.

 

Chaque territoire a des spécificités en terme de déchets solides et c'est à la municipalité au à un regroupement de municipalités d'en assurer leur gestion.

 

Certains s'attellent à cette tâche dès à présent. 

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sensibiliser et éduquer

Un des atouts de cette crise des déchets à sans nul doute était de permettre à la société civile de prendre conscience de sa production de déchets et du danger de ces matières sur leur environnement.

 

De nombreux experts l'affirment: il faut continuer à éduquer et à sensibiliser au tri à la source mais surtout encourager à la réduction massique des déchets sur le territoire.

 

Explications.

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Crise, activisme & conscientisation

Décharges inadaptées

Prise en main des collectivités

Initiatives locales, impact durable

Upcycling

Zéro déchet

Niches stratégiques

Corruption

Un pas vers la décentralisation

Sensibilisation & éducation

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