En juillet 2015, Beyrouth et la région du Mont Liban sont submergés par les déchets. Des monticules d’ordures apparaissent partout, des odeurs pestilentielles se propagent et un mouvement de contestation apparait: "You Stink" (“Vous Puez”).
La crise des déchets, au demeurant prévisible, a officiellement débuté lors de la fermeture de la plus grande décharge du Liban, la décharge de Naameh qui opérait depuis 18 ans. La fermeture coincide au non renouvellement du contrat avec le groupe Averda, responsable du traitement et dépôt en décharge pour les deux tiers de la population par l'intermédiaire de sa société Sukomi. La fin de ce contrat, signe aussi la fin de la collecte des déchets dans la région, dont Sukleen, autre société du groupe Averda avait la responsabilité.
Sans pour autant revendiquer d’appartenance politique ou communautaire, la société civile proteste contre la corruption et la paralysie gouvernementale face à cette crise. En août 2015, les libanais se déplacent par milliers dans les rues de Beyrouth. Le ras le bol entendue dans la rue, conduit à la responsabilisation d’un certain nombre d’acteurs et des initiatives locales émergent ou s’ancrent dans tout le pays pour résorber cette crise de manière durable.