Grâce un patrimoine exceptionnel, des kilomètres de plages et un sens de l’accueil hors du commun, la Tunisie est devenu ces trente dernières années un haut lieu du tourisme mondial. Pauvre en ressources naturelles, le pays a tiré pleinement profit de son potentiel touristique. En 2010, le secteur pesait environ 7% du PIB et employé aux alentours de 400 milles personnes. Mais ça c’était avant. 

La révolution est passée par là, les attaques terroristes aussi, fragilisant encore un peu plus ce pilier de l’économie tunisienne. On ne peut que déplorer la situation : des milliers de personnes privée d’emplois, de revenues, jetées dans l’incertitude. 

On peut aussi se questionner un modèle qui a fonctionné, certes, mais qui n’est pas sans critiques. On a vendu une Tunisie balnéaire, celle des plages et du all-inclusive, du thé à la menthe offert à votre arrivée, « choukrane ». Toute une économie s’est mise au service du touriste. On lui a vendu des babouches, des petits sacs en cuire, des futas colorées toutes semblables d’un bout à l’autre de la côte. Ca a créé des emplois et enrichis quelques uns. 

Pourtant la Tunisie, notamment celle de l’intérieur qui a très peu profitée de ce modèle touristique, a un patrimoine culturel et artisanal d’une grande richesse. Compliqué de se faire une place au soleil quand le resort 5 étoiles nous coupe de l’horizon. Mais voilà, même sur la plage le soleil ne tape plus si fort.

Alors tant pis pour le soleil, la Tunisie n’est pas qu’un bout de serviette sur du sable blanc. Ici et là des entrepreneurs sociaux décident de s’investir dans ce patrimoine. Il s’agit de le valoriser, le redécouvrir, d’innover. Finalement l’enjeu est de miser sur ce qui est véritablement unique, les tunisiens.